19 avril 2024 actualités

LA CHRONIQUE DE MARC TUNGATE: Ramener les gens à la lecture

Le 23 avril, c’est la journée mondiale du livre. Nous avons donc décidé de nous plonger dans les campagnes qui mettent en avant la littérature et l’amour des livres.

“Qu’est-ce que tu lis ?” et l’ado répond sur un ton ironique : “Un magazine, ça ne se voit pas !” “Je ne t’ai pas beaucoup vu avec un livre récemment.” “Les livres, c’est trop long.”

Si cet échange vous semble familier, ce n’est pas surprenant. La diminution de notre capacité d’attention a fait la une des journaux depuis une étude de 2015 par Microsoft qui suggérait que les gens perdaient leur attention après huit petites secondes, à cause des perturbations engendrées par les médias numériques.

Les jeunes particulièrement sont plus susceptibles d’être attirés par les écrans que par les livres. Mais de nombreuses initiatives existent pour remédier à cela. Et l’un des intervenants les plus actifs et la National Library Board de Singapour. Avec “Playbrary, un projet réalisé avec l’agence Le Pub APAC, des romans classiques sont transformés en jeux interactifs. Un peu comme les livres dont vous êtes les héros, mais avec une touche numérique.

Un des phénomènes littéraires de ces dernières années est BookTok où les gens, sur TikTok parlent avec émotion et passion de leurs dernières lectures. La tendance a transformé des livres de jeunes auteurs en best-sellers, a relancé de vieux livres et a été accueillie avec enthousiasme par les éditeurs.

Les jeunes se préoccupent de l’environnement et pourtant, ils passent souvent plus de temps avec les médias numériques. La problème est que le “cloud” n’est pas vraiment un nuage mais plutôt des milliers de serveurs connectés qui consomment beaucoup d’énergie, à l’origine d’émission carbone. Les librairies Kinokuniya à Dubai, avec l’aide de Saatchi & Saatchi, ont lancé “Offset Boxset”, des coffrets de livres qui permettent aux across des réseaux sociaux de compenser leurs émissions de carbone par du temps de lecture.

Ceci étant dit, il y a des gens qui ne peuvent pas accéder aux livres pour de bonnes raisons, dans certaines régions des Etats-Unis, par exemple, où de nombreux livres ont été interdits. Mais heureusement, il existe le “Banned Book Club”, créé par FCB Chicago et la Digital Public Library of America.

On dit que l’on ne doit pas juger un livre à sa couverture. Mais la couverture est toujours ce qui retient votre attention. En Roumanie, l’éditeur Nemira et (à nouveau) Saatchi & Saatchi ont proposé une idée nouvelle. Ils ont négocié avec d’autres marques pour placer leurs livres dans leurs publicités. L’initiative “Bookvertising” a transformé le paysage publicitaire du pays en bibliothèque virtuelle.

Bien sûr, il est dans l’intérêt d’Amazon que les gens achètent plus de livres. La marque a donc créé un quizz interactif qui permet aux joueurs de trouver leur personnalité de lecteur, autrement dit “booksona”. Regardez ci-dessous comment cela fonctionne (attention, c’est sans son).

Un autre distributeur, la FNAC, au Portugal, et son agence Judas Rocks (nom plutôt cool d’ailleurs), ont trouvé un endroit original pour promouvoir les livres. Quand les clients appelaient le magasin et étaient mis en attente, ils écoutaient des extraits de livres classiques.


Ne pas être en mesure de lire est un sérieux problème du quotidien. Le film suivant, de ProLiteracy et Droga, suit une femme, illettrée, frustrée de ne pas pouvoir lire l’histoire du soir à ses enfants. Une application qui clonait sa voix a résolu le problème – mais elle est déterminée à apprendre à lire, dans la réalité.


Et les livres peuvent faire de formidables cadeaux, concluons donc avec ce spot australien amusant, montrant un donneur improbable et un bénéficiaire reconnaissant.

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