LA CHRONIQUE DE MARK TUNGATE : Innovations pour la rentrée
L’automne marque habituellement des retours, au travail, mais plus spécifiquement à l’école. Comme cette période ne ressemble à aucune autre, voici quelques initiatives qui ont une approche innovante de l’enseignement et de l’apprentissage.
Nombre d’entre nous viennent tout juste de voir leurs enfants retourner à l’école, pressés, volontairement ou à contrecœur, masqués ou non. Nous sommes quelques-uns à avoir passé une longue période à leur faire l’école à la maison. L’ère numérique a impacté l’enseignement, tout comme les autres secteurs ; donc regardons quelques innovations intéressantes du monde de l’éducation.
Parmi les projets récents qui ont retenu notre attention, il y a la « GIF Learning Library » (bibliothèque des gifs d’apprentissage), développée aux Philippines par Facebook et l’agence de publicité BBDO Guerrero. Son but est de promouvoir la sécurité en ligne des enfants et une parentalité positive alors que les enfants passent de plus en plus de temps devant les écrans. Selon le magazine philippin Adobo, les GIFs – disponibles sur Facebook ou Instagram – combinent “des animations mignonnes et colorées avec un text court et facile à lire qui aident les parents à expliquer aux enfants comment rester en sécurité en cette période de distanciation physique“.
Le projet repose sur l’idée que, alors que surveiller le temps passé devant les écrans est une à contrôler, il est aussi importer veiller à ce que les enfants aient accès à un continu qui fait travailler leurs esprits, tout en les divertissant, bien évidemment.
L’éducation n’est pas uniquement le domaine de l’enfance. Malgré la richesse de faits scientifiques contenu dans les pages des livres, de nombreux adultes préfèrent croirent ce qu’ils lisent en ligne – alimentant tous sujets polémiques, des préjugés raciaux à la théorie d’une terre plate. Penguin Books souhaitait réagir à ce sujet. L’agence brésilienne Africa a donc développé un algorithme qui ciblent les tweets diffusant de fausses informations pour leur répondre avec un livre dont le contenu rétabli la vérité scientifique, à un prix réduit, bien sur.
Pour poursuivre avec les livres, voici une belle campagne d’Afrique du Sud qui a associé des éboueurs à une bibliothèque mal approvisionnée. Pouvez-vous deviner ce qu’ils ont fait? Il vous suffit de jeter un coup d’oeil au film.
Nous savons tous que les applications et autres outils digitaux peuvent nous aider à apprendre une nouvelle langue. Mais peuvent-ils sauvegarder une langue qui se perd ? Essayer Kupu, une app. de la marque de télécom Spark et de l’agence Colenso BBDO qui a aidé à conserver la langue indigène néo-zélandaise, te reo Maori. Comme l’agence le fait remarquer, alors que la connectivité globale nous a rapproché, elle a aussi contribué à faire disparaître des langues indigènes. En fait, il s’avère qu’en moyenne, un dialecte ou une langue disparaît tous les 14 jours. Les smartphones sont une part du problème, mais peuvent aussi faire partie de la solution.
Mais toutes les solutions d’éducation ne sont pas digitales. Est-ce que les émotions ont une saveur ? Selon ce projet alternatif de Dentsu Japon, c’est le cas. Avec l’une des plus anciennes maisons d’édition du pays, l’agence a créé un livre pour de très jeunes enfants qui associe des snacks contenus dans ses pages. Le livre porte le titre de “Tasteful Words” (les mots goûteux). Voici une explication… à croquer.
En Inde, un organisme de bienfaisance a sollicité des dons pour envoyer plus de filles à l’école. L’agence Famous Innovations savait que les gens se refusent parfois à donner n’étant pas certains de l’utilisation de l’argent. La solution aura donc été d’identifier des filles qui ont reçu une éducation grâce à l’organisme et raconter leurs histoires sous la forme d’un livre.
L’un des projets les plus rassurants à sortir d’Inde cette année aura été le projet Open Door (Portes Ouvertes), de FCB Ulka et de la Millenium School. En termes simples, l’école privée a ouvert ses portes à des enfants défavorisés (dont les parents ne peuvent pas payer) dès lors que les cours officiels se terminaient, durant l’après-midi. L’école a offert ses propres enseignants et ses ressources pour transformer des vies, et encourager d’autres écoles privées indiennes à faire la même chose.
Et pour finir, une note de bas de page qui vient de l’histoire…parce que l’éducation offre toujours, aujourd’hui, une moyen de s’élever.